Je suis née à Fort-Dauphin.

 

Fort-Dauphin se trouve tout au sud de Madagascar.

 

Madagascar est un merveilleux pays de joie et de musique.

 

La musique est le berceau dans lequel me mettait mon papa.

 

Mon papa était un artiste et il a écrit et composé une multitude de chansons, juste comme son grand-père.

 

Son grand-père était auteur compositeur , et aussi pasteur. Il a prêché le salut à toute sa grande famille.

 

La grande famille ne fait que chanter quand elle se réunit et elle aime louer Dieu.

 

Le Dieu qui s'est révélé à moi est celui de ma maman.

 

« Ma petite maman… » c’était le début de la chanson que je chantais quand j’avais trois ans et que je montais sur une scène la toute première fois.

 

La toute première fois que j’écris une chanson, c’était à l’âge de dix ans, lors d’un concours pour enfants.

 

D’autres enfants sont venus chanter cette chanson avec moi lors d’une kermesse et quelqu’un a dit que c’était sûrement une chanson de mon père.

 

Mon père est affecté à Antananarivo la capitale l’année de mes dix ans et nous déménageons là-bas.

 

Là-bas eut lieu le chamboulement de notre vie: mon petit frère de onze ans meurt d’une tumeur au cerveau et ma mère donne sa vie à Dieu.

 

Dieu a ouvert un nouveau chapitre à partir de là…Il s’est approché… notre vie tournait autour des activités de l’ Eglise, surtout celles de la chorale que mon père dirigeait. Il était heureux qu’on y participe.

 

Je participais à un concours de composition et d’interprétation de chanson quand j’avais dix-neuf ans. La finale du concours passe en direct à la télé. J’arrive deuxième et j’étais un peu déçue. Ma mère dit  devant l’écran: pourvu qu’elle ne pleure pas !!! Je n’ai pas pleuré mais c’est vrai que mon coeur est situé juste derrière mes yeux.

 

Ce sont les yeux embués de larmes que me retrouve cette même année loin de la maison: je suis partie en Suisse pour poursuivre mes études de langues. Ce n’était pas facile d’être loin de chez soi. Jésus devait se dire « Quand est ce qu’elle va arrêter de m’appeler? »

 

Je n’arrêterai jamais.

 

Jamais je n’ai enseigné, malgré le diplôme d’enseignante de français reçu à l’ Université de Lausanne. Et je me suis demandé souvent pourquoi « on m’a fait » étudier le français. Mais j’en eus une petite idée quand j’ai commencé à aimer écrire des chansons en français et les chanter.

 

Chanter, je pouvais à peine le faire le jour de mon mariage, tellement l’émotion était grande. On était trois à se promettre amour et fidélité : Dieu était de la partie et il a bien tenu ses promesses. Le mari qu’il m’avait donné était fait sur mesure, tout comme les deux enfants.

 

Mes enfants grandissaient, mon papa meurt.

« A mon Père » est le titre de mon premier album en français. C’est peu après la sortie de cet album que mon père décède en 2007. Son départ, même amer, me fait prendre conscience de la présence de mon vrai Père, celui qui ne part jamais.

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Jamais… je n’aurais pensé pouvoir sortir de la maladie qui m’est survenue en 2009. Elle me faisait perdre l’équilibre et m’empêchait pendant plusieurs années d’avoir des projets.

 

Mais les projets de Dieu pour moi ne s’arrêtera pas. « Tu guéris » fait partie de l’album « L’Aurore » sortie en 2014. J’ai eu la surprise d’apprendre que l’album a reçu une nomination pour le meilleur album en langue étrangère de l’année aux prix AMCL ou Academia Musical Cristiana desde la Perspectiva Latina, pour sa 36ème édition.

« L’Aurore » est né de la promesse que Dieu m’a faite de me faire voir la lumière… tôt ou tard…

 

Bien que très tard, « Le Jour » arrive enfin en 2022.

« Le Jour » est composé de dix titres inédits. Ce qui est vraiment inédit, c’est la joie et la fin du joug de la maladie. Mon Dieu a encore tenu sa parole.

 

« Ta Parole » est le premier titre de ce nouvel album.

Si j’existe c’est pour témoigner de sa Parole et je suis heureuse de servir un Dieu vivant.